
AG: J'appartiens à une famille d'emboucheurs du Brionnais et mes parents sont éleveurs. J'aime le commerce et la mise en relation des acheteurs et des vendeurs. Passionné par la vente aux enchères des chevaux, j'aimais voir travailler les commissaires priseurs. A mon retour des Etats-Unis, dès que j'ai appris qu'il se créait un cadran, j'ai montré mon intérêt pour cette activité et j'ai fait acte de candidature.
Confirmez-vous votre choix aujourd'hui?
AG: J'aime bien la vente elle-même et finir un coup de commerce. Je mesure aussi l'importance de vendre au juste prix. Pour moi, le cadran c'est le sommet de la rencontre de l'offre et de la demande qui nous donne une base tarifaire indispensable au monde agricole. J'encourage tous les éleveurs à découvrir ce système et à être acteurs en soutenant leur produit au maximum. De plus, c'est un des seuls secteurs à être encore indépendant et nous devons nous inscrire dans la durée.
Y a t-il des sujets plus difficiles?
AG: Il faut gérer les inévitables tensions entre acheteurs et vendeurs, surtout dans les périodes où le marché est mauvais. Je dois garder une certaine distance par rapport à l'activité pour ne pas tout prendre sur moi.
Quels sont les autres aspects de votre fonction ?
AG: Je vois trois aspects principaux: - l'analyse des cours, la transmission des cotations à la presse et aux organismes professionnels - le traitement des suites du marché (litiges) - la prospection auprès de nouveaux éleveurs de la région.
(Propos recueillis par Denis RICHON)