Marché au cadran à St Christophe en Brionnais

La modernisation du marché aux bovins de Saint Christophe en Brionnais est conduite par la Communauté de Communes du canton de Semur en Brionnais, maître d’ouvrage du projet.
Ce projet a pour but de mettre à la disposition de la profession un outil moderne de commerce agricole. Il prévoit aussi des équipements dans le domaine du développement durable (récupération des eaux de pluie, installation en toiture de panneaux photovoltaïques sur une surface de près d’un hectare).


Le site de Saint Christophe est un site remarquable car il est le seul endroit en France à présenter simultanément sur un même site :
- un marché traditionnel, « de gré à gré », créé il y a plus de cinq cents ans, maintenu et modernisé.
- un marché au cadran ultramoderne (création 2009)
- une surface de panneaux photovoltaïques aussi importante.
Le marché traditionnel fait l’objet – depuis longtemps - de visites commentées par des guides.
Aux habitudes de tourisme « industriel » par la visite du marché, s’ajoute désormais un tourisme « énergies renouvelables » par la visite des installations photovoltaïques.



lundi 3 mai 2010

Entretien avec M. Joel NORTIER, éleveur

Vous êtes éleveur à Saint CHristophe, que vous a apporté le Marché au Cadran?
J.N:J'apportais presque toute ma production au marché traditionnel. Mais celui-ci était en déclin, ce qui m'a d'ailleurs conduit à aller vendre mes taurillons au marché au cadran de Moulins Engilbert pendant deux ans.
Le cadran de Saint Christophe a permis la venue de nouveaux marchands et le retour de la concurrence entre les marchands.
Parmi les caractéristiques du marché au cadran, le paiement rapide et la garnatie de paiement sont deux atouts importants.
Quel est l'impact du marché au cadran sur notre territoire?
J.N:Depuis que le cadran est ouvert, on parle de nous et de notre région dans de nombreux journaux. C'est une bonne façon de nous faire connaître, de renforcer l'attrait touristique et de développer l'économie de notre canton.
En guise de conclusion?
J.N:Le site du marché- incluant notamment la salle des ventes, le système de récupération des eaux pluviales et les toitures photovoltaïques- est envié par la profession. On peut même dire que Saint Christophe en Brionnais fait maintenant référence dans ce domaine et pourrait être imité par d'autres marchés en France et en Europe.
Pour ce qui nous concerne, cet outil de négoce performant pourrait nous permettre d'attirer des entreprises liées de près ou de loin à l'activité agricole.
(Propos recueillis par Denis RICHON)

mardi 30 mars 2010

Entretien avec M. Philippe DEGUEURCE, éleveur de bovins à Saint Christophe en Brionnais

Vous êtes utilisateur du marché de Saint Christophe. Pouvez vous nous dire pourquoi?
Ph.D: Le marché de Saint Christophe présente pour moi l'intérêt d'être un outil de travail de proximité. J'ai toujours apporté tous mes animaux sur ce marché. C'est important pour moi de récolter le fruit de mon travail et j'ai en plus le plaisir de commercialiser mes bêtes.

Que représente pour vous un marché au cadran?
Ph.D: J'ai soutenu activement ce projet depuis le début. En effet, en tant qu'utilisateur du marché au cadran de Moulin Engilbert, je me suis rendu compte que j'avais une meilleure valorisation de mes bêtes, quelle que soit la catégorie. Il ne faut pas non plus oublier la garantie de paiement qui constitue un avantage important.

Quel intérêt voyez-vous au marché au cadran de Saint Christophe?
PH.D: A titre personnel, cet outil me permet de mieux me faire connaître de la profession. Mais c'est aussi une véritable fierté pour Saint Christophe que d'avoir réussi à réaliser un tel projet. De plus, l'attraction touristique est favorable aux restaurateurs et au commerce local. Saint Christophe continue à être un village vivant et cette réussite peut même permettre d'envisager de nouvelles initiatives porteuses d'avenir.


(Propos recueillis par Denis RICHON)

mardi 9 mars 2010

Entretien avec Véronique Forest, responsable administrative, comptable et financière

En quoi consiste votre fonction?
VF: Je veux dire tout d'abord que c'est un travail d'équipe, notamment avec Céline Copier. Nous assumons l'ensemble des étapes: écritures comptables une fois par semaine après chaque marché, suivi de la Banque et rapprochement des écritures.
Et puis , il y a le suivi des paiements des acheteurs dans les 14 jours, le suivi des cautions ou des lettres accréditives (utilisées pour les achats d'un seul mercredi), le réglement des vendeurs à 48 heures du marché si l'annonce a été faite le vendredi précédent avant 18 heures.

Qu'est-ce qui vous semble le plus difficile?
VF:Nous sommes les gardidens des critères. Il nous faut savoir trouver l'équilibre entre la rigueur indispensable et le sens commercial.

Comment voyez-vous l'avenir?
VF: Nous devons continuer à communiquer pour dynamiser le marché, continuer à développer l'activité, ne surtout pas nous endormir et réussir à atteindre nos objectifs ce qui est possible.

(Propos recueillis par Denis RICHON)

jeudi 25 février 2010

Entretien avec M. Antoine GRONFIER, chef des ventes

Comment vous est venue l'idée d'exercer le métier de chef des ventes?
AG: J'appartiens à une famille d'emboucheurs du Brionnais et mes parents sont éleveurs. J'aime le commerce et la mise en relation des acheteurs et des vendeurs. Passionné par la vente aux enchères des chevaux, j'aimais voir travailler les commissaires priseurs. A mon retour des Etats-Unis, dès que j'ai appris qu'il se créait un cadran, j'ai montré mon intérêt pour cette activité et j'ai fait acte de candidature.



Confirmez-vous votre choix aujourd'hui?

AG: J'aime bien la vente elle-même et finir un coup de commerce. Je mesure aussi l'importance de vendre au juste prix. Pour moi, le cadran c'est le sommet de la rencontre de l'offre et de la demande qui nous donne une base tarifaire indispensable au monde agricole. J'encourage tous les éleveurs à découvrir ce système et à être acteurs en soutenant leur produit au maximum. De plus, c'est un des seuls secteurs à être encore indépendant et nous devons nous inscrire dans la durée.

Y a t-il des sujets plus difficiles?

AG: Il faut gérer les inévitables tensions entre acheteurs et vendeurs, surtout dans les périodes où le marché est mauvais. Je dois garder une certaine distance par rapport à l'activité pour ne pas tout prendre sur moi.

Quels sont les autres aspects de votre fonction ?

AG: Je vois trois aspects principaux: - l'analyse des cours, la transmission des cotations à la presse et aux organismes professionnels - le traitement des suites du marché (litiges) - la prospection auprès de nouveaux éleveurs de la région.

(Propos recueillis par Denis RICHON)

vendredi 12 février 2010

Entretien avec M. Jean-François PEGUET, Président de la SAEM Marché au cadran

Pourquoi avez-vous créé une SAEM (Société Anonyme d'Economie Mixte) pour gérer le Marché de Saint Christophe?
JFP: Une SAEM est le moyen le plus approprié pour gérer le marché. Elle nous permet de pouvoir payer les éleveurs à 48 heures, accepter que les acheteurs ne paient qu'à 14 jours mais avec une garantie de paiement. La Communauté de Communes qui a réalisé l'investissement espère réaliser un juste profit qui sera réinvesti sur le site. La SAEM permet à notre Communauté de Communes de rester majoritaire (84 % des parts). Les quatorze communes de la Communauté de Communes sont représentées dans la SAEM. La CCI et la Chambre d'Agriculture font partie des investisseurs privés, permettant de représenter le collège des commerçants en bestiaux et les agriculteurs.

Quels sont pour vous les principaux facteurs de succès du marché?
JFP: Il faut réussir à mettre des personnes clé aux postes clé et en particulier un directeur connaissant bien le milieu du négoce d'animaux, un chef des ventes, véritable animateur qui dynamise la vente, un comptable qui apporte son expérience et sa rigueur de gestion. Ces trois personnes ont la responsabilité de manager l'ensemble de l'équipe et de les entraîner vers la réussite, dans une bonne ambiance.

Quels sont les projets à court terme?
JFP: Nous envisageons la création d'une bouverie. C'est un parc d'attente à disposition des utilisateurs, soit avant soit après le marché. Ce parc doit pouvoir faciliter les conditions de travail des exportateurs. Il nous faut aussi réfléchir à améliorer et mettre en place certaines structures en faveur de l'accueil des visiteurs le mercredi mais aussi le reste de la semaine.

(Propos recueillis par Denis Richon)

lundi 8 février 2010

ENTRETIEN AVEC M. Jacky BUISSON, directeur du marché

Quel regard portez-vous sur l'activité du marché après huit mois de fonctionnement?
JB: Nous connaissons un bon démarrage en nombre d'animaux présentés (en moyenne 730 animaux par marché). Par contre, le pourcentage d'animaux vendus est plus faible que d'autres cadrans car ce sont en majeure partie des commerçants qui alimentent le marché à Saint Christophe.
Je suis satisfait de l'évolution des animaux d'embouche: le nombre a plus que triplé par rapport à l'ancien marché. Cette tendance devrait se poursuivre car de nombreux acheteurs sont intéressés.
Depuis quelques semaines, la qualité des animaux a baissé car durant l'hiver nous ne sommes pas une région de broutards, ce qui ne favorise pas l'export vers l'Italie (la meilleure période pour nous se situe en mai, juin, juillet avec les sorties d'herbage).

Quelle est la principale difficulté?
JB: C'est essentiellement de régler les litiges entre acheteurs et vendeurs pour les animaux qui présentent des anomalies.
Il faut par ailleurs veiller à la bonne ambiance du marché.

Quelles actions envisagez-vous en 2010?
JB: Je dois rester au contact des vendeurs, aller les rencontrer et entretenir nos bonnes relations. Nous organiserons 2 foires en 2010 (le 7 mai et le 27 août) et aussi des ventes de reproducteurs dans les fermes (en mars et en septembre-octobre)
Actuellement, je suis encore en train de roder les règles de fonctionnement ou d'en mettre en place de nouvelles.

(Propos recueillis par Denis RICHON)

vendredi 29 janvier 2010

Entretien avec M. Clément Le Page, architecte.

Clément Le Page
Huit mois après l'ouverture du marché, que pouvez-vous nous dire des installations?
CLP: Nous n'avons aucun souci de structure, ni de fonctionnement du marché. Seulement quelques mises au point sont nécessaires, comme tout prototype. Ce prototype est d'ailleurs en passe de devenir une véritable référence en tant que marché au cadran.
N'y a t-il pas un programme de maintenance à prévoir?
CLP: Un Document d'Intervention Ultérieure sur l'Ouvrage (DIUO) a été élaboré et remis aux responsables du marché qui prévoit la méthode et la périodicité des divers entretiens à réaliser.

Où en sont les toitures ?
CLP: En ce qui concerne la récupération des eaux de pluie, un prototype de chéneau a été réalisé, puis validé. Beaucoup plus gros qu'un chéneau de taille normale, il est prévu pour capter l'intégralité des eaux et résister à la neige. Il sera entièrement en tôle galvanisée, sur une longueur totale de 750 mètres. Sa mise en service est prévue fin février.

le chéneau de gauche a été sélectionné

A propos des panneaux photovoltaïques, les raccordements électriques sont encore en cours et le transformateur est en phase de montage.
La livraison du chantier est prévue fin février.
Il est utile de préciser que le prix de rachat de l'électricité par EDF a été validé avant la modification intervenue en janvier 2010. Il est donc établi à plus de 60 centimes d'euro le KWH pendant 20 ans (il serait de 42 centimes aujourd'hui).

Transformateur en cours de montage

Autre vue du transformateur


Voudriez-vous nous signaler autre chose?
CLP: A l'occasion de la réfection des enrobés sur le parking du marché, les réseaux d'écoulement des eaux sont repris.

(Propos recueillis par Denis RICHON)